Le château est situé sur la commune de Duilhac-sous-Peyrepertuse
dans le département de l'Aude en plein coeur des Corbières.
Il se trouve au sommet d'un éperon rocheux à 800m d'altitude,
et semble posé en équilibre au sommet d'une falaise abrupte
de 30 à 40 mètres.
Vue du côté sud du château, avec la falaise comme défense
naturelle (photo JFM 2010)
Historique
Nommé initialement Peira Pertusa (pierre percé en Occitan),
la première mention du château date de la fin du XIe : il
est occupé par des comtes catalans de Besalù avant de passer
sous contrôle des comtes de Barcelone, puis devient un fief de la
vicomté de Narbonne.
Au cours de la croisade contre les
cathares et après l'échec de la reprise de la cité
de Carcassonne par Raimond II Trencavel, Guillaume de Peyrepertuse se
soumet sans combattre à Simon de Montfort le 22 mai 1217 : le château
devient possession française en novembre 1240.
Il sera considérablement remanié par le roi de France Saint
Louis pour le transformer en forteresse quasi imprenable dans le cadre
du traité de Corbeil : ce dernier est passé en 1258 entre
le roi Jacques Ier d'Aragon et Saint Louis.
Il stipule que la France renonce à ses prétentions sur la
Catalogne et le roi d'Aragon renonce à certaines de ses prétentions
dans le Languedoc (sauf Montpellier entre autres). La frontière
entre les deux royaumes se fixe au sud des Corbières, et est protégée
par les forteresses de Termes, Aguilar,
Quéribus, Peyrepertuse et Puylaurens
: ces bastions défensifs stratégiques constituent les "cinq
fils de Carcassonne".
L'année 1542 voit Peyrepertuse sur le pied de guerre : Jean de
Graves, seigneur de Sérignan, s'empare du château au nom
de la Réforme Protestante. Il est capturé par la suite et
exécuté avec quatre complices.
Déclassé comme place frontière par le traité
des Pyrénées en 1659 (car la frontière est repoussée
plus au sud au niveau des Pyrénées), il perd son intérêt
stratégique, mais conserve une modeste garnison de « mortes-payes »
(troupes de garnison relevant du roi chargées dassurer la
défense des places fortes lui appartenant) commandée par
un officier subalterne, tout en conservant un gouverneur.
Le site est abandonné aux premières années de la
Révolution et vendu comme Bien National en 1820. En 1950 commencent
les premières campagnes de consolidation du monument.
Le château se fond avec la montagne (photo JFM
2010)
La structure du château
Le château est le plus vaste des fortifications des Corbières
: il mesure 300m de long pour 60m de large dans sa plus grande largeur.
L'entrée se trouve au nord, qui est la seule partie accessible
du château. Les autres parties sont inaccessibles grâce
aux falaises de 30 à 40m qui forment un système défensif
naurel d'une redoutable efficacité.
Photo JFM -2010
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La forteresse est composée de 3 parties :
- Le château « bas »
à l'est :
Il s'agit de la partie primitive, bordée d'une courtine
de 120 mètres de long jalonnée par deux tours de plan
semi-circulaire. L'angle nord-ouest abrite la porte d'entrée.
Le côté sud est défendu par l'à-pic
de la falaise qui fait office de défense naturelle (voir
photo au début de la page), et se compose donc seulement
d'un parapet.
Vue d'ensemble et en plongée
du château "bas",
prise depuis le château Saint Georges
Photo JFM 2010
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Cette enceinte "basse" a conservé son chemin de ronde
formé de dalles reposant sur des corbeaux.
Eglise romane Sainte Marie du XIIe siècle
(photo JFM 2010)
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Château primitif du comte de Besalù
(photo JFM 2010
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Vue d'ensemble du château "bas", prise
depuis l'enceinte médiane : on remarque le donjon (Photo JFM 2010)
Cette partie comportait différents bâtiments, magasins
et postes de guet, qui sont aujourd'hui en ruine. Il subsiste des
lambeaux de muraille.
Rapace sur un pan de muraille
Photo JFM 2010
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- Le château Saint Georges à l'ouest
:
Il s'agit de la forteresse royale construite par Saint Louis à
partir de 1242, située au point culminant du site. Il comporte
son propre système de défense capable de résister
aux assaillants ayant réussi à accéder au "château
bas". Pour en améliorer la défense, le roi ordonne
de grands travaux :
- réalisation de l'escalier vertigineux de 60 marches taillé
directement dans le roc, qui porte son nom aujourd'hui (voir photo
ci-contre),
- édification du donjon Sant-Jordi à partir de 1250,
- réaménagement du Donjon Vieux et de l'église
Sainte-Marie qui existaient antérieurement.
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Vue de la muraille avec les restes du chemin de ronde
(photo JFM 2010)
Vue du château Saint Georges à partir
du château "bas" (photo JFM 2010)
Vue du château Saint Georges, depuis l'enceinte
médiane
(Photo JFM 2010)
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Fenêtre à coussiège d'un
ancien logis
(Photo JFM 2010)
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Localisation du château et des
autres sites remarquables
Via
Michelin
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