Château de Quéribus
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Situé sur la commune de Cucugnan dans le département de l'Aude en surplomb d'un étroit piton rocheux, ces ruines qui se confondent avec la falaise dominent les Corbières du haut de ses 728m.


Photo JFM : magnifique village de Cucugnan, célébré par Alphonse Daudet

Tel un nid d'aigle juché sur une crête, le château semble défier l'horizon !

Photo JFM

Historique

Le château de Quéribus est mentionné une 1ère fois en 1020 sur le testament du comte de Besalu, puis entre en 1111 sous la domination du comte de Barcelonne, qui deviendra roi d'Aragon en 1162.

Ce site abrite des cathares, dont Benoit de Termes, qui s'y réfugie avant d'y mourir en 1241, et sera l'un des derniers bastions cathares à tomber aux mains des croisés en 1255 : il entre alors dans le royaume de France

Il sera considérablement remanié par le roi de France pour le transformer en forteresse quasi imprenable dans le cadre du traité de Corbeil : ce dernier est passé en 1258 entre le roi Jacques Ier d'Aragon et le roi de France Louis IX. Il stipule que la France renonce à ses prétentions sur la Catalogne et le roi d'Aragon renonce à certaines de ses prétentions dans le Languedoc (sauf Montpellier entre autres) et fixe la frontière des royaumes au sud des Corbières. La frontière française est ainsi protégée par les forteresses de Termes, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse et Puylaurens : ces bastions défensifs stratégiques constituent les "cinq fils de Carcassonne".

Le château perd son intérêt stratégique en 1659 suite au "Traité des Pyrénées" qui fixe la nouvelle frontière entre la France et l'Espagne plus au sud au niveau des Pyrénées.

 

La structure du château

Il comporte 3 enceintes étagées qui épousent le relief du piton rocheux. Les vestiges encore visibles représentent 4 siècles de construction, qui s'étendent des fines archères du XIIe aux larges ouvertures pour les canons du XVIe : ces ruines sont donc le témoin de l'évolution de la poliorcétique (technique du siège militaire).

 

Une vingtaine d'hommes devait suffire à défendre l'ensemble grâce à un astucieux principe de contrôle efficace des différents accès : assommoirs, bretèches, chemins de ronde.


Photo JFM : 1ère entrée avec un assomoir


Photo JFM : vue plongeante donnant un avantage certain aux défenseurs

Entre les enceintes, on retrouve les bâtiments indispensables à la vie de la garnison : caserne (avec des vestiges d'arcs dont on retrouve aujourd'hui les culots), citerne, corps de logis sur 3 niveaux.


Photo JFM : culot de la caserne sur laquelle reposait jadis un arc


Photo JFM : ensemble de bâtiments formant le corps
du logis sur 3 niveaux

Comme pour mieux épouser le relief, certains escaliers sont taillés directement dans la roche.

Le donjon polygonal domine l'ensemble : il abrite une salle gothique à 2 niveaux éclairée par une belle fenêtre à meneau et soutenue par un pilier central qui distribue les nervures de 4 croisées d'ogives.


Photo JFM : pilier central de la salle gothique du donjon


Photo JFM : vue du donjon. On aperçoit la fenêtre à meneau.

Les ruines sont classées monument historique depuis 1907. Des restaurations sont menées depuis plus de dix ans dans le but de consolider et de mettre en valeur ses vestiges architecturaux.


Photo JFM


Photo JFM : le temps était hélas brumeux sur Quéribus ...

Localisation du château et des autres sites remarquables

Via Michelin

 

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