Théâtre Antique d'Orange

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La ville d'Orange est fondée en 40 avant J.-C. par les vétérans de la IIe légion de César : la colonie se nomme alors Arausio. Elle connaît un grand essor durant le Ier siècle après JC sous le règne de l'empereur Auguste durant lequel elle hérite d'un plan d'urbanisme très régulier, d'un arc de triomphe et du théâtre.

Le Théâtre Antique d'Orange est le mieux conservé d'Europe et l'un des plus beaux héritages de la Rome Impériale : il doit entre autres sa renommée à son magnifique mur de scène.


Photo JFM : vue d'ensemble depuis les gradins

Il est construit sur le schéma traditionnel des théâtres romains comprenant :

  • des gradins en hémicycle (cavea) soutenus par la configuration naturelle de la colline Saint-Eutrope et qui peuvent accueillir jusqu'à 9 000 spectateurs. Ces derniers s'installaient en fonction de leur origine sociale : en bas, les personnalités civiles et militaires et en haut, les classes les plus modestes.
    On accédait au gradin par les Vomitoriums, conçues de telle sorte que les spectateurs de statut social différent ne se mélangent pas.

Vomitorium

  • un mur de scène mesurant 103m de large pour 37m de hauteur, unique en Europe et très bien préservé, qui confère à ce lieu une acoustique exceptionnelle. Son allure dépouillée actuelle ne reflète pas le niveau de décoration d'antan : il était recouvert de plaques de marbre, de frises sculptées, de statues (dont une de l'empereur), de niches et de colonnes. La grande porte en son centre était réservée aux acteurs principaux.
    Louis XIV l'avait qualifié de "plus belle muraille du royaume".

Statue de l'Empereur au centre du mur de scène

  • La scène en demi-cercle avec de chaque côté les basilicaes, tours à étages d'où sortaient les acteurs de moindre importance, et qui servaient à stocker les décors.
  • une grande toile, le velum, tendue au dessus des gradins pour protéger les spectateurs du soleil.

Pillé et saccagé par les barbares, poste de défense durant le Moyen Age, le théâtre devient au XVIe le refuge des populations lors des guerres de religion avant d'être envahi par les habitations.

Ce n'est qu'au XIXe siècle que le théâtre retrouve peu à peu son éclat grâce au programme de restauration lancé en 1825 par Prosper Mérimée, directeur des Monuments Historiques.

Il est rendu à sa fonction primitive à la fin du XIXe siècle et en 1902, les manifestations prennent le nom de "Chorégies" et sont programmées chaque année : retrouvez le programme dans la rubrique "actualité" du site officiel du théâtre d'Orange.

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