Les ordres mendiants


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De nombreux ordres bénédictins (ensemble de moines suivant la même discipline inspirée de la règle de Saint Benoit) se sont développés à la fin du Xe jusqu'au XIe

  • Cluny : fondé en 910 en Bourgogne,
  • Chartreux : fondé par Saint Bruno en 1084 près de Grenoble,
  • Cisterciens : créé en 1098 près de Dijon, dont le développement sera assuré par Saint Bernard.

Un moine cistercien, un franciscain, un chartreux et un dominicain

Mais l'accumulation de leur richesse (obtenu à partir de dons mais aussi de leur travail) a contribué à la relâche de la discipline et les moines sont déviés de leur mission originelle fixée par leurs fondateurs : ainsi, se développent au XIIIe les ordres mendiants, qui mettaient la pauvreté au 1er rang des vertus chrétiennes en demandant à leur membre de mendier.

Ordre mendiant des Dominicains :

L'ordre est créé par Dominique, un chanoine espagnol venu du Languedoc pour prêcher contre les hérétiques albigeois.
Il s'aperçoit que les cisterciens, trop fastueux, ne bénéficiaient pas de l'adhésion de la population et décide de parcourir la région à pied, sans argent.
Rejoint par quelques religieux, il fait approuver sa règle par le Pape en 1216 et envoie ses 1ers membres prêcher sa doctrine : à sa mort en 1221, l'ordre regroupe plus de 60 couvents qui donnent tous l'exemple de la pauvreté évangélique.

Ordre mendiant des franciscains :

L'ordre est créé en Italie en 1209 par François, fils d'un riche marchand qui avait renoncé à sa richesse.
Il fait bénir sa règle par le Pape Innocent III en s'engageant à secourir les pauvres et évangéliser le peuple.
A la fin du XIII, cet ordre compte 200 000 membres.
La population appréciera rapidement ces moines humblement vêtus, ne possédant rien et dont les habitudes contrastaient si fortement avec celles des autres religieux cloîtrés derrière les murs de leurs monastères.

Cet ordre se rendra tristement célèbre par sa gestion de l'inquisition contre les albigeois qui lui sera confiée par le Pape, mais aussi par la qualité de son enseignement :

  • Albert le Grand (1206-1280) : enseignant dominicain à l'université de Paris, il diffusera en la commentant la pensée d'Aristote en essayant de la concilier à la doctrine chrétienne. Il reste l'un des plus grands savants du XIIIe.
  • Thomas d'Aquin (1224-1274) : également enseignant dominicain à l'université de Paris et de Rome, il sera le professeur le plus influent du moment et composera entre autres la "somme théologique" (explication de la foi qui s'accorde à la raison). Il naît dans le château de sa riche famille lombarde, près d'Aquin et sera élevé par les bénédictins du mont Cassin. Ses parents, refusant que leur fils entre dans un ordre mendiant, le feront enfermer pendant plus d'une année, mais il parviendra tout de même à ses fins ! Surnommé le "Docteur Angélique", il sera canonisé en 1323.