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cette bataille : voir un fabuleux
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Rappel du contexte
Le roi d'Angleterre Jean sans Terre forme une coalition
avec l'empereur germain Otton et les comtes de Flandre et de Boulogne
qui sont en rébellion contre la royauté française.
Son plan semble imparable : prendre le roi de France en tenaille avec
les anglais à l'ouest et les coalisés à l'est,
les deux armées devant se retrouver à Paris.
Le roi de France lève l'ost (service militaire dû par les
vassaux à leur souverain) et met en marche 2 armées :
- celle menée par son fils, le
futur roi Louis VIII : elle écrase les anglais le 2 juillet
1214 à la Roche aux Moines,
- celle menée par Philippe Auguste :
le but est de contrer les armées de l'empereur Otton IV et
des comtes de Flandre et de Boulogne, alliés des anglais.
Ce sont côté français 2600 cavaliers et 6000 fantassins
qui vont affronter 1400 cavaliers et 8000 fantassins anglais et allemands
: dur combat en perspective !
Les préparatifs de la
bataille de Bouvines
Après la défaite de Jean sans Terre à
La roche aux Moines, le roi de Germanie Otton quitte Aix-la-Chapelle
pour attaquer l'armée française : il se dirige vers Valenciennes.
L'armée française tente de prendre les coalisés
à revers en les contournant par le Nord-Est, de manière
à couper les contacts entre l'Allemagne et la Flandre. Mais prévenu
par ses espions, l'empereur transfère son armée de Valenciennes
à Mortagne.
Philippe Auguste décide alors de se replier vers Lille par la
route la plus courte, dont le passage obligé est le pont de Bouvines
: alors que l'armée a déjà commencé à
franchir ce pont, l'armée des coalisés est en vue !
Les deux armées sont rangées en bataille
de trois corps chacune.
L'armée française :
- au centre se positionne l'armée conduite par Philippe Auguste,
entouré de ses chevaliers d'élite,
- à sa droite, les chevaliers champenois et bourguignons sont
commandés par le Duc Eudes de Bourgogne,
- à sa gauche, les chevaliers et les piétons sont conduits
par Robert de Dreux.
En face de lui, l'armée d'Otton,
plus nombreuse :
- au centre, l'empereur, avec sa garde saxonne, sa chevalerie des
Ducs de Lorraine et de Brabant avec son infanterie,
- à sa gauche, le Comte de Flandre commande outre la cavalerie
et l'infanterie, les milices flamandes,
- à sa droite, c'est Renaud de Dammartin qui s'occupe des fantassins
et des chevaliers anglo-flamands.
Description de la bataille
Tout d'abord, ce sont des sergents à cheval qui sont envoyés
contre les flamands : ils sont reçus avec grand dédain,
"envoyer des vilains contre des chevaliers !".
Trois chevaliers flamands viennent alors défier leurs homologues
champenois et se font battre et capturer : l'un d'eux, qui ne cesse
d'hurler "à mort, mort aux Français", se fait
couper la gorge. Puis des chevaliers français chargent les flamands
avec une telle puissance qu'ils transpercent les lignes ennemies.
Vitraux de l'église de Bouvines.
Il a été décidé en 1878 de doter cette
nouvelle église de 21 vitraux de 8m sur 3,2m qui retracent
les grands épisodes de la bataille de Bouvines.
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Après quelque heures de bataille, le Comte de Flandre
Arnaud Ferrand se rend aux français : le flanc gauche d'Otton
n'existe plus !
Au centre, Otton avec sa garde a l'avantage : son infanterie fait
merveille et parvient à encercler et à désarçonner
Philippe Auguste. Protégé par ses lieutenants, il
est remis en selle, indemne.
C'est alors que le cheval d'Otton est tué : dès
qu'un autre lui est ramené, il s'enfuit le plus vite qu'il
le peut ... jusqu'à Valenciennes.
Sur le flanc gauche, les lignes françaises sont enfoncées
mais l'ennemi est contenu par la garde du roi. Seul Renaud de
Dammartin continue à résister : il a adopté
un dispositif que même ses ennemis admirent, le hérisson.
Dès qu'il est fatigué, il vient se reposer avec
ses chevaliers au centre d'une quadruple ellipse hérissée
de piques et de crochets que forme son infanterie, et quand il
a repris ses esprits, "l'enceinte" s'ouvre et il peut
alors charger ses ennemis. Mais il se rend bien compte, en voyant
tout le monde fuir, que la bataille est perdue et finit par se
rendre aux français.
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Enluminures de la bataille de Bouvines
(source BNF)
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Après une après-midi de combats acharnés,
la bataille de Bouvines est terminée, et la monarchie capétienne
semble invulnérable aux yeux de tous : l'Angleterre abandonne
plusieurs possessions en France et l'unité du pays s'affirme.
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